1. |
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Plus gris que blanc, tu meurs
(J.P. Mercier/ J.P.Mercier)
Je vais devoir sceller toutes les portes
Pour une énième saison morte
Plus d'accords de couleurs
Plus gris que blanc, tu meurs
D'arythmie nonchalante
Dont le souffle désenchante
C'est ce que l'oeil de la tempête
Voit par le petit trou dans ma tête
Ça tombe, il pleut, il neige
assiégé, pris au piège
La terre au ciel arrimée
Dans l'air oxidé, expiré
Tous les jours seront comptés
Puis en heures décomposées
Minutes en secondes ramenées
Ce n'est même plus la peine d'essayer…
Je me tais pour que l’on m'oublie
Je n'en peux plus d'être ici
C'est trop tard, bien trop peu
Quelqu'un, crevez-moi les yeux
Comme je rage d’être encore
Cette ombre en marge de mon sort
Qu'on ne digère plus en aval
Bon Dieu, enivrez-moi, j’ai mal.
Je vais devoir sceller toutes les portes
Pour une dernière saison morte
Ce désaccord de couleurs
Plus gris que blanc, tu meurs
Les rafales rugissent dans mes rêves
Leurs soupirs soufflant les fenêtres
En bourrasques soulevant la maison
De cris qui n'entendent plus raison…
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2. |
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Un demi-siècle d’automnes
(J.P. Mercier/ J.P. Mercier)
Presque un demi-siècle d’automnes
En retrait, j’additionne
Vous partagerez les restes
Moins un homme
Démembré de sa tête
Par un souffle de tempête
Qui vit de l'espoir de passer
Par la fenêtre
Non, pas très bien,
C’est tout ce que je vais répondre
Que je dorme enfin
Ne serait-ce quelques secondes
Je ne rêve plus de rien
Je maudis ma venue au monde
J’exhorte la fin
De m’envoyer par le fond
Comme la suite trahit mon âge
Je l'ai brouillée des images
Des deux mots qu’on ne lira plus
Sur cette page
Je ne vis plus d’air mais d’éther
À jamais le fils de mon père
Et ne pas passer l’hiver
Comme que je l'espère
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3. |
Avant l'aube
07:46
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Avant l'aube
(J.P. Mercier/ J.P.Mercier)
Si le pire est arrivé
Malgré tout ce qu'elle lui dit
Il tarde à passer
Elle peut toujours rêver
Mais douleur oblige,
Je dois l'arrêter
Car un homme épuisé ralentit les autres,
Quand son cœur d’argile ne bat plus comme le vôtre
Au pied de la colline
Si je lève les yeux
Je soupir et m'incline
Je noierai ces aveux
Dans une marée d'ivresse
Pour sombrer avec eux
Ce jour, j'ai peur, se lèvera comme tous les autres,
Si le temps qui file me rattrape… rattrape avant l’aube
Demain suivra comme les autres…
Si le temps me… rattrape avant l'aube
Demain suivra comme les autres…
Si le temps me… rattrape avant l'aube
Un ver qui creuse son trou
J'y rampe et m'y glisse
C’est fait, je suis fou
Un homme épuisé ralentit les autres,
Son cœur d’argile ne bat plus comme le vôtre
Demain, j'ai peur, suivra comme tous les autres,
Si le temps qui file me rattrape… rattrape avant l’aube
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4. |
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Ce qu'il conviendra de taire
(J.P. Mercier/ J.P.Mercier)
Car le tout…
Se doit d’être invisible
Aux souvenirs et aux cœurs
De ceux qui me souhaitent infaillible
Je reste nu…
Une forêt de novembre
Pour un autre homme à la mer
Ils n’auraient pas plus d’indulgence
Reste les mots…
Il reste la providence
De trêves anesthésiées
Qui me saignent de mes nuits blanches
Alors que diable?
Que le diable m’emporte
Où tous sont oubliés
En prières restées lettres mortes
Je tomberai comme le vent
De ce long relent d'hiver
Me viderai de mon sens
Et devrai me revivre à l’envers
Je passerai comme le temps
Et ce qu'il conviendra de taire
Que ceux qui m'aimaient tant
Puisse réécrire mon univers
Et je m'y terre…
Agrippé à l'échelle
De mes absences, mes échappées
Je ne saurai jamais dire lesquelles
Au fond d'un trou… noir, sans pierre et sans croix
Où je pleure et sais baver
Où je peux boire tout ce que j'y noie
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5. |
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Court-circuit
(Pierre Huet – Gilles Valiquette / Gilles Valiquette)
Temps parfait pour un court-circuit ce soir,
Il y a toujours quelqu’un qui cherche quelqu’un quelque part
Pendant que l’univers attache ses mailles côte à côte
On garde nos étincelles d’amour loin des yeux des autres
Gurus par-dessus guitare, par-dessus la scène, par-dessus la terre
On se prend les pieds à tour de rôle dans des milles de fils à découvert
Parti pour la gloire, la plume qui patine, le gadget qui traîne, lance le disque et compte
Vous m’excuserez si je ne veux pas laisser d’acompte
Augmentez le courant sur moi
J’dirai rien
Faites sauter les plombs pour moi
J’en ai besoin
Faut qu’y est quelque chose qui casse
J’veux qu’on m’passe
Un court-circuit
Temps parfait pour un vert-de-gris cet après-midi
Il y a toujours quelqu’un qui perd quelqu’un quelque part
Pendant que les anneaux du lundi s’accrochent à ceux du mardi
On sort toujours l’étincelle de vie un instant trop tard
TV par-dessus radio par-dessus antenne par-dessus ma voix
Tu t’es laissé impressionner par des images déformées
J’parlerai pas toujours tous seul, j’répèterai pas toujours deux fois
J’connais pas de miroir qui ne s’est pas brisé, ni de batterie qui ne s’est pas usée
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6. |
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Instrumental
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7. |
Alchimie
06:05
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Alchimie
(J.P. Mercier/ J.P.Mercier)
Le contre-courant persévère
Déjà que ce n’est pas facile de résister
Et comme j'erre entre ciel et terre
Je doute pouvoir un jour m'arrêter
Non, ce n'est pas facile de changer d’air
D’autant plus qu’on hésite à l'inspirer
Il y a moins d'espace que d'hommes sur terre
Juste assez pour pouvoir y dériver
On conjure, mais tout bas
Glissant lentement sous ses pas
Non, ce n’est tout de même pas… comme si
L’espoir d’une simple… éclaircie
Allait me sauver des insomnies
Pas sans alchimie
Ça se couvre encore à perdre le nord
On dit que c'est plus facile que d'insister
Exit l'aurore multicolore
En sentences que je rêve de ponctuer
On conjure, mais tout bas,
En sombrant dans ses bras
Non, ce n’est tout de même pas… comme si
le simple espoir d'une… autre vie
Allait nous faire passer la nuit
Sans alchimie
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8. |
Florence
05:49
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Florence
(J.P. Mercier/ J.P.Mercier)
Je te sais sanguine, petite beauté divine
Le péril c'est d'écrire, d'oser et de dire
Mais ça tu devines
L'Homme est vautour, d'accord mon amour?
L'étincelle et le feu, cette flamme dans tes yeux bleus
On rôde autour
Mon coeur s'emballe, sous le vent brutal
Je peux à peine te parler, les lèvres gelées
Dans la neige trop sale.
Cloués sur place, et mes mains de glace
Les fortunés abrités, je ne peut les imiter,
Alors je t'enlace.
Je ne voulais rien te dire, me taire
(À jamais me contenir, la satisfaire)
Ne jamais te l'écrire
Il n'y a rien à faire Florence…
La vie qu'on donne et perd n'est pas ce qu'on pense
Sans nuance…
La loi des hommes, tes rêves, elle s'en balance
Il n'y a rien à faire Florence…
Elle cogne, te moque, elle frappe, puis te relance
De sa clémence…
Les lâches et les tricheurs, elle récompense
Il existe cet endroit, et de là tu vois
Je m'élève et meurs souvent, j'y passerais tout mon temps
Là haut je suis roi
Le grand torrent, qui devant s'étend
La terre qu'il décompose est le destin qu'il m'ébauche,
Dieu qu'il fait froid.
Ce fleuve qui renvoie, cette image de moi
Sur sa mince glace de verre, tarissant l'hiver
De quelques mois
C'est l'inconnu, à perte de vue
Son sérum coule amer, son refuge éphémère
Le charme est rompu
Et tu demanderas, mais je ne peux pas
Contenir le pendule, en multipliant les virgules
Elles filent entre mes doigts.
Tu sais j'ai honte, de ce que l'on raconte
Sur ton père et ses larmes, sur l'aigreur de mon âme
Je dégoûte le monde
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9. |
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Aujourd'hui, demain n'existe pas
(J.P. Mercier/ J.P.Mercier)
Rien derrière soi, non rien nous y prépare
Inspire, expire puis largue les amarres
En route on suffoque tous un peu
Juste assez pour fermer les yeux
Sur ce qu'il reste des plaies,
Des trous, des caries et des faits
J'aspire à ne pas partir le dernier
L'incurable écroué
J'entends doucement épuiser
La lumière de cette journée
Car pour moi aujourd'hui, demain n'existe pas
Car pour moi aujourd'hui, demain n'existe pas
Pour que demain puisse engendrer le pire
On laisse la nuit percer la coque du navire
Maudits alchimistes apprentis
Ivres à la roue de ma vie
Comme votre formule m'étourdit
Je ne sais même plus qui je suis
J'aspire à ne pas partir le dernier
L'incurable écroué
J'entends doucement épuiser
La lumière de cette journée
Car aujourd'hui, demain n'existe pas
Car aujourd'hui, demain n'existe pas
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10. |
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Rêvé, puis sculpté des restes d'une étoile
(Jean-Pierre Mercier / Jean-Pierre Mercier)
J’aime bien les regarder descendre
Tous ces touristes qui me demandent
Mais qu’est-ce qui vous retient sur terre,
Du haut des câbles on voit la mer?
Les vertiges de la remontée
J’ai bien peur d’avoir développé
Un pouls de mémoire vasculaire
Et une humeur funiculaire
La pluie tombe et bat les fenêtres
Comme elle affole mon altimètre
Sur son horizon désaxé
Le ciel sur ma tête vient s'effondrer
Mes yeux d'enfants noyés
Dans l'éclat des lumières
Sous les portes refermées
Par devant et derrière
Comme mon père l'a espéré
Sans effort séminal
Rêvé, puis sculpté
Des restes d'une étoile
La sève décélère dans mes veines
Un long fleuve en manque d'oxygène
Je dérive, non je m'espace
Je fuis, je pars, je passe.
Quelqu'un, éteignez la lumière
Sur ce caillou sans atmosphère
Qu'on le conjugue à l'imparfait
Ce que nous sommes, ce que l'on était
Ce que l'on m'a dit, ce que l'on m'a fait
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Prochain Épisode Quebec, Québec
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